Vous avez envie de casser la routine dans votre entraînement de course à pied ? Vous pouvez essayer l’aquajogging. Pratiquer la course dans l’eau vous permet de varier les efforts tout en conservant tous les bienfaits. Je vous explique les contours de cette discipline.
Qu’est-ce que l’aquajogging ?
L’aquajogging consiste à courir dans l’eau avec le corps immergé jusqu’au cou. Ce sport a été inventé aux États-Unis dans les années 1970 pour la rééducation des soldats blessés. Depuis, il est pratiqué par les coureurs lorsqu’une blessure les empêche de s’entraîner autrement. Aujourd’hui, l’aquajogging fait partie des routines d’entraînement des sportifs de toutes les disciplines.
La course à pied est une pratique sportive que vous pouvez très bien adapter à l’eau. Pour cela, l’activité se déroule dans un bassin d’une profondeur de 1,30 à 1,80 mètre. Pour une pratique en toute sécurité, vous pouvez utiliser un dispositif de flottaison, comme une ceinture ou un gilet.
Comme l’aquajogging impose une dépense énergétique importante, vous devez donc avoir une bonne condition physique pour pouvoir courir dans l’eau. Malgré son apparente facilité, cette activité n’en reste pas moins très efficace, car elle engage tous les muscles de votre corps en alliant cardio et renforcement musculaire.
Il est important de préciser que les mouvements à faire lors de l’aquajogging ne sont pas les mêmes que lors de la course à pied classique. En effet, il est tout d’abord indispensable de l’apprendre. Afin d’en tirer le maximum de bienfaits, il est conseillé d’exécuter les mouvements correctement lors de vos séances d’entraînement.
Quels sont les bienfaits de l’aquajogging ?
Les bienfaits de l’aquajogging sont nombreux, car il agit à de nombreux niveaux. Le fait de courir dans l’eau développe la souplesse, la force et l’endurance. L’aquajogging peut aussi se pratiquer à l’aide d’un tapis aquatique. Cela vous procure tous les bienfaits du tapis de course.
Grâce à la pression de l’eau, le sang remonte plus facilement vers le cœur lorsque la fréquence cardiaque monte. Vous souffrez donc moins que lors d’un jogging normal. Cela permet de développer votre endurance.
La pression exercée par l’eau est 15 fois moins que lorsque vous courez en plein air. Les articulations sont ainsi moins sollicitées qu’en course à pied. Cela produit une action de massage qui est très bénéfique pour vos membres inférieurs. Cet effet massant de l’eau active la circulation sanguine et favorise le drainage de vos membres.
Comme l’aquajogging fait travailler le cardio, il permet d’éliminer les graisses accumulées dans le corps. La résistance supplémentaire apportée par l’eau fait travailler les muscles en profondeur. Ce renforcement musculaire doux et efficace vous aide à retrouver une peau ferme et sans cellulite. Cela permet également d’éviter les sensations de jambes lourdes.
Les mouvements de l’aquajogging sont très proches de ceux de la course à pied. En cas de blessures, les muscles restent donc actifs. Vous pouvez courir sans vous faire mal parce que vos pieds ne touchent pas le sol. L’absence d’impact et la sensation de légèreté que procure l’eau vous aideront à courir plus facilement que sur terre.
Si vous êtes en surpoids, il est recommandé de courir dans l’eau. Cette activité vous permet de vous entraîner efficacement sans abîmer vos articulations. En effet, l’aquajogging est à la fois doux et stimulant. Il permet de brûler des calories et de modeler votre silhouette.
Comment faire de l’aquajogging ?
L’aquajogging est un sport aquatique. Il consiste à reproduire les mouvements de la course à pied, mais dans l’eau. Il doit se pratiquer dans une piscine profonde. En effet, l’aquajogging est une pratique sportive qui requiert une immersion totale du corps. L’eau doit donc arriver jusqu’à vos cous et vos pieds ne doivent pas toucher le fond du bassin.
Comme pour toute pratique sportive, vous devez vous échauffer avant de commencer votre séance d’aquajogging. À l’image de la course à pied, il existe 3 types d’entraînement :
- l’endurance : vous pouvez simplement faire des longueurs pendant 30 à 90 minutes ;
- les alternances d’allures : cet entraînement vous permet de travailler votre endurance ;
- le fractionné : pour un cardio intensif, entraînez-vous avec des variations d’allures et d’intensité.
L’aquajogging demande des efforts spécifiques. Pour adopter les bons réflexes, faire les bons mouvements, et avoir les bonnes positions, il est préférable de s’entraîner dans le grand bassin d’une piscine. C’est le plus simple et le plus sûr parce que vous profiterez ainsi de l’accompagnement d’un moniteur. Notez toutefois qu’il est également possible de courir dans l’eau de mer ou en rivière, du moment que les courants sont peu importants.
En pratique, pensez à garder votre buste bien droit, avec un mouvement des jambes assez ample d’avant en arrière. Pour plus d’efficacité, accompagnez votre course avec vos bras. En effet, les paumes de votre main vous servent de stabilisateurs dans une eau profonde.
Le mieux est de pratiquer le fractionné, en alternant des périodes intenses de quelques secondes avec des minutes de course à vitesse moyenne. Pour voir les résultats, faites 2 à 3 séances de 35 à 45 minutes par semaine.
Quels équipements faut-il utiliser ?
Certains choisissent de faire l’aquajogging sans équipements, mis à part les tenues traditionnelles de piscine : un maillot et un bonnet de bain. Cependant, ce n’est pas une bonne idée, car sinon vous devez fournir beaucoup d’effort pour vous maintenir stable dans l’eau profonde. Vous pouvez alors générer des douleurs liées à de mauvaises positions.
Sachez que les équipements nécessaires à cette pratique sont faciles à trouver et ne coûtent même pas cher. Pour rester droit dans l’eau, vous aurez besoin d’un gilet ou d’une ceinture qui assure la flottaison. Pour cela, vous pouvez utiliser des ceintures spéciales d’aquajogging, ou tout simplement les ceintures destinées à l’apprentissage de la natation aux enfants. Portez également des chaussons aquatiques pour protéger vos pieds des glissades, mais aussi des microbes.
Vous pouvez aussi utiliser une montre à fréquence cardiaque. Contrairement à la course à pied classique, vous ne pourrez pas remarquer si votre vitesse baisse. Pour pouvoir garder la même intensité, utilisez un pulsomètre étanche. Sachez qu’en raison de la pression de l’eau, la fréquence cardiaque maximale affichée est plus faible d’environ 10 battements.