Considéré comme un sport de contact majeur, pour ne pas dire de combat lorsque l’on s’attarde sur certains duels, le handball est un sport à la dimension physique majeure. Possédant de nombreuses similitudes avec d’autres sports de contact, qu’est-ce qui fait du handball un sport si physique et si contraignant pour les organismes ?
Une évolution au fil des dernières années
Déjà à l’époque des premières gloires de ce sport majoritairement continental, les contacts étaient rudes. Jackson Richardson faisait parler sa technique sur le terrain, comme il l’a également fait ensuite sur les tables de jeu, mais une fois contrôlé par les défenses adverses, les chocs s’avéraient très souvent importants, toutefois sur les parquets de handball.
Or, la comparaison a bien changé entre la période actuelle et celle connue par les anciens, dans les années 1990. Un point commun supplémentaire avec le rugby. Dans le passé, les coups étaient plus fourbes et bien plus mesquins. Aujourd’hui, une telle idée est presque impossible dans un sport qui va vite, trop vite.
Le jeu s’est accéléré et les contacts sont devenus de plus en plus fréquents et rugueux. L’évolution physique des handballeurs est en grande partie due à ces changements. Désormais, ils semblent prêts à souffrir pendant 60 minutes, tentant malgré tout de garder lucidité et efficacité.
Si les premières lignes de rugby jouissaient relativement d’un embonpoint, cette habitude disparaît de plus en plus, laissant place à des athlètes dépassant allègrement les 120 kilos parfois. C’est également le cas au niveau des pivots au handball qui sont de plus en plus rugueux, difficiles à bouger et contourner sans qu’ils n’aient jamais perdu leur sens du jeu, bien au contraire…
Des physiques hors normes
Aujourd’hui, les handballeurs professionnels sont de véritables athlètes.
Derrière des mensurations qui n’ont rien à envier au monde du rugby, les handballeurs présentent des capacités de motricité et de proprioception bien supérieures à la moyenne. La majeure partie des contacts ayant lieu en l’air ou sur des zones où l’équilibre est fragilisé, l’entraînement et la préparation physique de ces sportifs sont un casse-tête.
Entre masse musculaire imposante offrant une puissance obligatoire, un équilibre primordial et une laxité nécessaire afin de faire face aux potentielles blessures, notamment aux genoux, les handballeurs professionnels s’avèrent aujourd’hui être parmi les plus grands athlètes. À l’instar des skieurs capables de tout et des rugbymen à la puissance dévastatrice, les handballeurs sont une référence d’un point de vue physique.
Des contacts âpres
Pas de jaloux au handball, chaque poste a son lot de surprises en matière d’intensité. Il y a bien évidemment le poste de gardien de but, dont chaque néophyte est impressionné à la découverte d’un match de haut niveau. Avec des ballons frôlant ou touchant son visage et passant très fréquemment au-delà des 110 kilomètres-heure, le gardien est mis à rude épreuve et de manière bien différente que ses coéquipiers présents sur-le-champ.
Les pivots ne connaissent aucune rencontre plus tranquille. Sans cesse en train de bloquer grâce à leurs membres inférieurs, ils recherchent la meilleure prise de position possible face aux défenses adverses afin de faciliter la bonne tenue de l’attaque et ainsi, trouver une solution offensive. Un travail de l’ombre plein d’ingratitude qui ne laisse parfois, que des séquelles physiques.
De leurs côtés, les arrières profitent de leurs mensurations parfois impressionnantes, ce qui fait d’eux, une cible de choix pour les autres défenseurs. Alliant vitesse et puissance, ils tentent de prendre le meilleur à chaque enclenchement ou duel physique, un travail de longue haleine très lourd physiquement également. Une fois la solution trouvée, n’allez tout de même pas croire qu’ils soient tranquilles. Très souvent, ils subissent de lourds contacts en l’air, ce qui représente d’ailleurs les contacts les plus durs à subir pour un joueur de handball.
Enfin, les ailiers sont les véritables moteurs d’une équipe. Rapides et endurants, ils n’hésitent pas à faire parler leur puissance. Certains d’entre eux sont si imposants qu’ils peuvent défendre sur les arrières adverses, pourtant censés être plus puissants, à l’image de Dylan Nahi, jeune espoir français évoluant au PSG handball.