Quels sont les bienfaits du thym pour la santé ?

Le thym, sous sa forme la plus classique, est une plante essentielle de la pharmacopée, et essentiellement dans le Sud du pays où on la trouve naturellement. À part son usage aromatique dans la cuisine provençale, ses bienfaits divers et variés permettent d’atténuer une multitude de problèmes respiratoires et intestinaux. Parallèlement, il représente un excellent anti-infectieux à grand spectre et un stimulant immunitaire.

Historique et présentation

Présente sur la totalité du bassin de la Mer Méditerranée, on se servait de la plante depuis la très haute Antiquité, il y a plus de cinq mille ans. La plante a connu ses périodes de gloire en Égypte, en Grèce ancienne et au Moyen Age. Le thym se dévoile avec un sous-arbrisseau de genre vivace et extrêmement touffu, doté de tiges quadrangulaires et ligneuses et à feuilles sessiles. On peut trouver la plante à des altitudes de plus de 1 500 mètres. La récolte se fait en règle générale vers la fin de la saison estivale.

Quelles sont les propriétés médicinales du thym ?

Plante aromatique aux nombreuses et variées propriétés, le thym se trouve surtout dans les rocailles du sud du pays. Vivace réputée pour son parfum atypique, il offre une saveur typée et des petites feuilles pleines de toutes petites fleurs blanches ou roses.

Usage interne

  • Atténuer une grande palette de pathologies liées à la respiration : soulage les crises de toux, essentiellement dans les affections de genre coqueluche, bronchite, pleurésie et d’autres de type pulmonaire (comme l’emphysème, qu’est la destruction continue des alvéoles pulmonaires) via son bienfait spasmolytique. On s’en sert également pour traiter et soulager l’asthme ou le rhume des foins.
  • Antiseptique et antifongique : atténue les inflammations de l’univers buccopharyngé et les caries. C’est un véritable soin dentaire quand on s’en sert en tant que bains de bouche. Le thym baisse également la probabilité de sécrétions nasales ou rhinorrhée (écoulement de sécrétions, claires ou infectées, par le nez).
  • Bienfaits spasmolytiques : atténue les problèmes intestinaux comme tout ce qui suit : diarrhée, ballonnements, flatulences ainsi que colopathies.

Usage externe

Sur de multiples et variées soucis dermatologiques, ses bienfaits antiviraux, antimicrobiens et antiseptiques sont utilisés afin de traiter tout ce qui suit : mycoses, plaies, gale, herpès et, de façon plus générale, d’une grande palette d’affections cutanées pouvant aller jusqu’au zona. Pour ce dernier, il s’agit d’une maladie causée par la réactivation du virus varicelle-zona, arrivant chez un individu ayant déjà contracté la varicelle. L’éruption survient la plupart du temps sur le thorax, mais peut toucher d’autres zones du corps. La guérison du zona se fait en deux à trois semaines.

Quels sont les principaux usages thérapeutiques usuels ?

Voici la liste des affections respiratoires et ORL (nez, gorge, oreille) pour lesquelles le thym représente une solution : asthme, bronchite, pleurésie, rhume des foins, coqueluche, angine, otite, emphysème, rhume, rhinite ainsi que rhinopharyngite.

Cette plante agit également positivement pour les dérèglements digestifs et intestinaux qui suivent : ballonnements, diarrhée, flatulences, mais également ulcère à Helicobacter pylori. Pour ce dernier, il s’agit d’une gastrite aiguë et ensuite chronique, la plupart du temps asymptomatique.

Le thym offre aussi une excellente réponse pour ces affections cutanées : dermatite, couperose, gale, herpès, zona, varicelle, mycoses, plaies, piqûres d’insectes et pédiculose (infestation parasitaire du cuir chevelu engendrée par le pou de tête). N’oublions pas les affections buccales et dentaires : caries, mauvaise haleine, stomatite (inflammation buccale et des ulcères), aphtes et gingivite (maladie inflammatoire d’origine infectieuse).

Autres utilisations thérapeutiques connues pour le thym

Depuis des décennies, les caractéristiques antivieillissement et antioxydants de cette plante sont reconnues auprès des experts. Il existe plusieurs variétés de thym, dont celle à paracymène. On s’en sert dans le but d’atténuer les affections de type ostéo-articulaires comme les rhumatismes ou l’arthrose.

La composition du thym

En pharmacopée (recueil officiel des pharmaciens intégrant la nomenclature des médicaments et leur description), c’est de façon exclusive des parties aériennes et, essentiellement, de la feuille et de la fleur, qui sont utilisées (une fois qu’elles ont connu un séchage).

Principes actifs de la plante

Les éléments du thym sont multiples et variés, essentiellement dans ses huiles essentielles : thymol, un anti-infectieux efficace ; géraniol, antifongique et antiviral (destiné pour la peau) ; linalol, antifongique (pour les affections de genre candidose) et vermifuge (substance ayant pour but la destruction et l’expulsion des vers ou des parasites intestinaux). Les huiles essentielles possèdent plusieurs éléments, et essentiellement le paracymène (ou p-cymène, antalgique) et le bornéol.

Cette plante intègre encore des flavonoïdes (apigénol, lutéolol, etc.). Quand il est frais, le thym est aussi une source conséquente de vitamine C. Quand ce dernier a subi un séchage, il est abondant de calcium, de manganèse et de vitamine K.

Quels sont les bienfaits du thym ?

Depuis des années, cette plante est utilisée en cuisine et en médecine. Elle permet de traiter bon nombre de maladies comme la bronchite grâce à son bienfait anxiolytique. Découvrez ses autres domaines d’application.

Le thym et l’origan, des aides pour faire face au cancer ?

Une étude conclut sur le fait que ces herbes aromatiques possèdent une multitude de bienfaits. Si on se fie à un travail effectué par des experts de l’Université de Purdue (USA), située à West Lafayette, dans le comté de Tippecanoe (Indiana), le thym et l’origan ont un élément anticancéreux pouvant annihiler la progression des tumeurs.

Le souci est que la quantité est moindre et insuffisante. Ainsi, afin que les bienfaits de ces plantes agissent réellement, il est nécessaire d’augmenter le taux d’éléments ou d’effectuer ou de les synthétiser afin de faire des médicaments. Les spécialistes se penchent sur ce qu’on appelle la biosynthèse. Ces derniers ont pour but la conception de variétés avec des éléments plus concentrés et plus performants.

Contre la bronchite

On se sert de cette plante surtout pour traiter des problèmes respiratoires de type toux. Validé par la commission E (un groupe d’évaluation des plantes), le thym permet de combattre la bronchite. De multiples études ont prouvé ses bienfaits face aux affections respiratoires quand il était mêlé à d’autres produits naturels. Or, il n’y a aucune preuve de sa performance en monothérapie (utilisation d’un seul médicament).

Lors d’une étude ouverte (les participants ont conscience ce qu’on leur donne), plus de sept mille individus atteints de bronchites ont procédé à un test à base d’un sirop fait d’extraits de thym et de racine de primevère officinale (plante herbacée vivace du groupe des Primulacées). Ce dernier est aussi performant que la N-acétylcystéine et que l’Ambroxol. Il s’agit de médicaments ayant pour action d’engendrer une fluidification des sécrétions bronchiques. Il existe des essais cliniques ayant dévoilé le fait que des sirops faits d’un extrait de thym et d’un de feuilles de lierre grimpant étaient performants dans le but d’atténuer la toux.

Restreint la plaque dentaire

Il a été dévoilé que l’un des éléments du thym (il s’agit du thymol) possédait une activité positive pour lutter contre les caries et les bactéries spécifiques pathogènes de la bouche tel que par exemple Porphyromonas gingivalis. Le thymol est un composant des bains de bouche antiseptiques réputés comme ceux de la marque Listerine. Ils permettent de combattre la plaque dentaire. Néanmoins, la performance de ces produits serait causée essentiellement à l’action du thymol.

Atténue les inflammations cutanées

On se sert de cette plante pour atténuer les blessures et des petites affections cutanés via ses caractéristiques antiseptiques. Elle dévoile autant une activité antifongique (en enrayant la poussée des champignons), qu’une antimicrobienne (par un système encore peu réputé). En outre, en optimisant l’inhibition de la synthèse des prostaglandines (des médiateurs lipidiques ayant un rôle dans l’inflammation), cette plante offre une action anti-inflammatoire (baisse de la douleur, du gonflement, etc.).

Faire face à l’anxiété et au stress

L’un des composants du thym, le carvacrol, pourrait engendrer des bienfaits relaxants sur les individus touchés par l’anxiété. Récemment, une étude faite sur les animaux a dévoilé les spécificités anxiolytiques de ce dernier. Il permettrait de rendre actifs les récepteurs GABA2, des lieux de reconnaissances du corps ayant pour rôle l’inhibition du système nerveux. Il s’agit des récepteurs identiques qui sont visés par les benzodiazépines (des médicaments de la famille des anxiolytiques) et les boissons alcoolisées. Cette caractéristique de la plante n’a pas encore pu être entièrement établie. Ainsi, cela reste, à l’heure actuelle, à l’ordre du simple soupçon.

Diminue la perte de cheveux

Cette plante pourrait aussi posséder une fonction dans le combat face à l’alopécie. Or, il n’y cela concerne uniquement la pelade (alopécie areata) : l’alopécie androgénétique, qu’on retrouve chez l’homme, et la post-ménopausique, en lien avec la ménopause, ne sont pas liés par des systèmes identiques. Même si à l’heure actuelle, il n’y a pas beaucoup d’études sur ce sujet, plusieurs ont mis en avant un bienfait du thym par rapport à la repousse capillaire.

Lors de l’une de ces dernières, 86 personnes touchées par l’alopécie areata se sont auto-massées la tête pendant sept mois grâce à une huile placebo ou un mélange d’huiles essentielles (thym, lavande ainsi que bois de cèdre) sans savoir la contenance de la solution. Une fois le test terminé, 44% du premier groupe ayant fait le choix du cocktail aromatique a connu une repousse de cheveux contre 15% du second groupe. Prometteur, non ? Évidemment, cela demande des études plus poussées afin que les résultats soient confirmés.

Quels sont les effets indésirables ?

Attention, même si le thym est une plante saine et aux nombreux bienfaits, certains points sont à respecter. Découvrez les précautions d’utilisation, contre-indications et effets indésirables du thym.

Précautions d’usage de la plante

L’usage de la plante dans le domaine de la phytothérapie (l’utilisation de plantes ou de médicaments avec des plantes) ne demande aucune précaution spécifique car elle est peu allergène. Or, nous vous recommandons vivement d’aller voir un expert pour l’usage de ses huiles essentielles.

Signalons qu’il y a des siècles, le thym était la plupart du temps vu comme emménagogue (qui engendre ou régularise le cycle menstruel). Le thymol qu’il intègre serait en majorité la cause de cette spécificité. Abondant dans son huile essentielle, le thymol n’est que peu hydrosoluble. Ainsi, l’infusion de thym en possède un moindre taux en comparaison à l’huile essentielle. Si vous utilisez le thym pour la cuisine, sachez que ce dernier ne pose aucun souci pour la femme enceinte. Néanmoins, sachez qu’un usage à but médicinal doit s’effectuer après avoir reçu l’avis d’un professionnel de santé.

Quelles sont les contre-indications du thym ?

Les personnes recevant une solution anticoagulante devront veiller à avoir un usage assez faible de cette plante, dans le but de restreindre les apports de la vitamine K présente du thym et qui a un rôle dans le système de coagulation du sang. Les individus allergiques aux plantes du même groupe que le thym (de type menthe) devront utiliser les huiles essentielles avec parcimonie s’il y a une sensibilité croisée. D’une façon globale, l’usage des huiles essentielles n’est pas conseillé pour les femmes enceintes.

Et pour ce qui est des effets indésirables ?

Si la dilution est moindre, l’huile essentielle peut être nocive pour les muqueuses fragiles. Cette dernière peut être également être hypertensive (élévation pathologique de la tension artérielle). Ainsi, si vous recevez un traitement anti-hypertensif, soyez attentif et veillez à consulter un professionnel de santé avant de prendre quoi que ce soit.

Quelle tisane au thym pour le soir ?

Cette plante intègre un élément anxiolytique pouvant être positif pour le sommeil. Par conséquent, la tisane de cette dernière pourrait avoir des bienfaits relaxants sur les individus stressés. Il y a là un point commun avec la verveine. Nous vous conseillons vivement de boire ce genre de tisane en soirée, à la suite du repas. Le sommeil viendra par la suite plus facilement à vous. Face aux ballonnements, il est possible de la mêler au romarin, qui représente une protection pour le foie. Enfin, vous pouvez aussi intégrer de la menthe poivrée, pour apporter un aspect antispasmodique et anti bactérienne à la tisane.